Confettis, chars et costumes : bienvenue au carnaval de Saint-Loubès
Une fois par an, la population de Saint-Loubès est conviée à son traditionnel Carnaval. Cette fête a lieu au mois d’avril durant lequel la météo capricieuse nous offre parfois le soleil mais aussi hélas, de fréquentes giboulées… Mais ce ne sont pas quelques gouttes qui risquent de gâcher notre plaisir !
Il y a encore 40 ans, un nombre important de quartiers de la commune (tels que le Truch, Cavernes, Terrefort, le Basque, Toignan…) confectionnaient leur char selon un thème général défini par la commune. Le tout premier fut « La fête en bleu », puis suivant ensuite la mode et l’actualité, les schtroumfs, le cirque, la Révolution Française en 1989 pour le bicentenaire…
Il fallait évidemment posséder une grande remorque tirée par un tracteur, mais n’oublions pas que Saint-Loubès comportait de nombreuses propriétés viticoles ! Les bénévoles des quartiers mettaient tout leur cœur et leur imagination pour créer une décoration souvent très recherchée. Monsieur Roux, l’un des maires de l’époque, n’avait pas hésité à conduire lui-même un tracteur lors d’un carnaval !
À compter des années 1975, le défilé des chars fut précédé par le passage des Majorettes, au rythme de leur fanfare. Un temps d’arrêt, le temps de leur passage…puis des applaudissements fournis et mérités ! Quelle fierté pour les parents de voir défiler leurs filles et quel ravissement pour les spectateurs de les voir lancer leur bâton avec grâce et dextérité ! Dans la rue, on se déguisait selon son envie et son imagination : des robes longues et perruques blanches, nous voici au temps de la royauté ! Puis des petits Zorro ou bien des petits indiens : tous les costumes étaient remarqués, complimentés et applaudis car les parents avaient bien travaillé.
Les enfants de l’accueil périscolaire et de La Coccinelle se faisaient toujours remarquer par les jolis costumes et la joie que chacun pouvait voir sur leurs visages. Maquillés en noir ou en Pierrot blanc, déguisés d’une façon identique…difficile de reconnaître sa progéniture –à part peut-être les chaussures – ! Et quel amusement d’être quelqu’un d’autre le temps d’un après-midi… Quelle joie pour les petits de se costumer, de se faire maquiller par l’équipe des responsables. Les parents eux-mêmes étaient parfois « réquisitionnés » pour monter sur les chars où ils s’amusaient presque autant que les enfants !
Mais où étaient les chars ? La foule trépignait d’impatience tout autour de la mairie. Enfin, une dizaine arrivaient et étaient chaleureusement applaudis. On reconnaissait tel ou tel quartier : compétition amicale pour le plus joli char ? Le défilé partait alors de la place de la mairie pour plusieurs allers et retours dans l’avenue de la République, voire plus loin. Tout ce joli monde suivait la cavalcade sous les acclamations, les pluies de confettis et les serpentins. Dans la rue, il y avait des marchands de ballons, de confettis, de trompettes…
On pouvait entendre : « Attention aux jolis ballons, tenez- les fermement, ils ne pensent qu’à s’envoler ! » C’était un vrai drame pour les petits qui les laissaient s’échapper. Ensuite venait le lâcher volontaire des ballons multicolores, gardés captifs sur un camion dans un énorme filet. Que de belles couleurs quand ils s’envolaient… Mais où allaient-ils se perdre ?
La journée se terminant, on brûlait Monsieur Carnaval (symboliquement et avec toutes les mesures de sécurités requises) et on disait : ADIEU À L’HIVER ET BONJOUR LE PRINTEMPS ! Après une dernière bataille de confettis, on traînait des pieds pour rentrer à la maison. Le lendemain, les trottoirs et caniveaux étaient recouverts de paillettes colorées qui finissaient par disparaître au gré du vent… Aujourd’hui encore, le Carnaval est toujours aussi attendu. L’itinéraire des chars n’a pratiquement pas changé. Les animations et les vendeurs se sont déplacés sur le parvis de la Coupole, plus apte à accueillir les nombreux spectateurs. Les ballons ont été remplacés par le lâcher de pigeons.
Il est triste de constater qu’au fil du temps, la tradition des chars par quartier s’est perdue. Les spectateurs sont toujours plus nombreux mais le nombre de chars a bien diminué. On peut donc se demander pourquoi cette tradition s’est peu à peu perdue, en dépit de l’augmentation de la population de la commune.
Souhaitons vivement retrouver l’énergie des bénévoles de quartiers pour renouer avec la tradition des chars du carnaval !
Arrivée dans les années 1990 d’une grande ville sans carnaval, quelle découverte et plaisir ce carnaval de Saint-Loubès avec les chars de fleurs de toutes les couleurs !
J’ai fait des chars superbes pendant 10 ans : cela m a permis de laisser libre court à ma créativité. Dommage qu’aujourd’hui la tradition des chars se soit perdue…
Je suis arrivée à Saint Loubes avec mes toutes jeunes filles et bien sûr c’était une de nos activités favorites .Réfléchir au choix du costume et évidemment le. Faire ensemble, donner rendez vous aux copines, découvrir les chars et voir brûler Mr carnaval, que des bons souvenirs.une tradition à conserver pour petits et grands.