La grave : c’est son domaine !
Laissez-nous vous raconter l’histoire de Louis-Noël MAURICE… Né en 1938, il est issu de l’une des plus anciennes familles installées sur la commune de Saint-Loubès… En effet, en 1950, son père Charles fait l’acquisition du Domaine de Maleret situé en pleine nature, à la frontière d’Ambarès.
Le domaine
Il s’étend sur 35 hectares au milieu desquels trône un magnifique château datant de la fin du XVIIIème siècle. Cette bâtisse, toute en longueur, est dotée d’un étage ainsi que de deux tours carrées à ses extrémités. Elle est entourée de nombreux arbres dont un impressionnant Séquoia centenaire de 10 mètres de circonférence ainsi qu’un énorme platane…centenaire lui aussi !
Ce havre de paix, retiré de la ville, offre une biodiversité (faune et flore) bien agréable.
Dans les années 50, l’activité principale du domaine est alors l’exploitation de la vigne (cépage Merlot). Elle se poursuit durant 5 années avant que M. Maurice père ne l’arrête et décide d’arracher tous les pieds pour se lancer dans la culture de la lavande ! Cette nouvelle plantation très “ florissante ” n’est malheureusement pas en phase avec la demande du marché : “ça poussait bien, mais on n’est pas en Provence ici !”, et il se résout rapidement à abandonner ce projet. C’est à cette époque qu’un coup du hasard lui fait complètement changer de direction.
Une piste à creuser
“L’A10 n’existait pas encore, par contre, il y avait la voie ferrée qui desservait les grandes lignes SNCF”. C’est alors que la décision de supprimer le passage à niveau d’Ambarès-et-Lagrave est prise. Il faut prévoir de réaliser un remblai important. “Et c’est sur le domaine qu’ils ont trouvé la grave dont ils avaient besoin ! Le château était adossé à une butte de grave d’environ 5 mètres de haut où l’on voyait très bien le gisement. Entre le château et la butte, il y avait juste un passage piéton.”
On peut voir sur la photo ci-dessous le trou qui est alors creusé. Aujourd’hui il ne reste plus qu’une grande étendue.
C’est ainsi que tout commence. Charles Maurice se met à son compte en 1960. L’activité bat son plein : “Avec la construction de l’autoroute A10, les besoins étaient énormes !”. La gravière fournit aussi à l’époque la commune et les entreprises alentours.
Une affaire de transmission
Tout naturellement, en 1970, le fils Louis-Noël reprend la suite de l’entreprise familiale et crée sa Société LN MAURICE. Contrairement à son père, en plus de réaliser l’extraction de la grave, du sable et de l’argile, il gère également les livraisons et la logistique, le tout en démarrant uniquement avec une pelle et un camion !
Il est alors le plus jeune dans ce domaine d’activité sur la région bordelaise. Le développement de l’activité lui permet au fil des années d’acquérir jusqu’à 8 camions de livraison et 12 engins d’extraction !
En plus du site de Saint Loubès, il rachète d’autres gravières pour coller aux besoins de ce marché en pleine expansion et en pleine évolution.
Pour répondre aux changements de qualité et de dimensions des cailloux dépendant des commandes et des réalisations, il faut en effet extraire les granulats qui présentent chacun leur spécificité selon le site d’extraction (comme par exemple la grave lavée dans l’eau pour faire du béton).
Après une vie professionnelle riche et bien remplie, M. Maurice compte aujourd’hui de nombreuses autres activités. Très dynamique et accompagné de sa charmante épouse, on lui souhaite encore de belles années, toujours au château bien sûr !