Meneau : Du caramel aux boissons bio !
Les blogueuses de “Saint-Loubès en Histoires” sont de sortie en ce vendredi 9 février 2024 et se dirigent vers la Zone Industrielle de Saint-Loubès et plus précisément le site de la siroperie Meneau. Nous sommes accueillies par Monsieur Lassalle-Saint-Jean Philippe, gérant, qui nous commentera l’histoire de la maison ainsi que l’essentiel de la fabrication des produits au cours de la visite de l’usine.
Petite histoire de la Maison Meneau
L’origine de cette entreprise remonte loin : 1879 exactement ! Cette distillerie est alors dirigée par Alfred Laporte, distillateur des vins de Bordeaux suite à la crise du mildiou.
Au sortir de la guerre, en 1921, elle est cédée à Maurice Meneau qui décide d’y construire une usine de production de caramels, colorants et sirops. Pour ce faire, il embauche de nombreux loubésiens à la construction du bâtiment, puis il propose à ces mêmes ouvriers de poursuivre à ses côtés dans la production de sucre !
14 personnes sont alors nécessaires à la confection de 10 tonnes de sucre par jour (contre 2 personnes aujourd’hui pour 34 tonnes !).
En 1923, il crée la marque Marie Bouchard (nom de son épouse) et vend sucre liquide et caramel à des fabricants d’alcool.
En 1948, Vincent Lassalle-Saint-Jean, pharmacien et biologiste, rachète la distillerie à M. Meneau mais conserve le nom. Sa thèse, en tant que pharmacien, portait sur la caramélisation du sucre de canne pour en faire un colorant naturel.
À cette époque, le pharmacien est l’un des interlocuteurs principaux des habitants de la commune, ce qui lui permet d’avoir une excellente connaissance de la population et par conséquent de développer rapidement un solide réseau de proximité !
En 1951, une nouvelle usine est construite à la sortie du bourg de Saint-Loubès, (entre l’avenue de la République et le chemin du Gary). On reconnaît aisément son emplacement grâce à sa grande cheminée couleur brique. Lorsqu’on empruntait l’avenue de la République, on pouvait voir les grands semi-remorques qui venaient livrer le sucre liquide, stocké dans de grosses citernes en inox verticales au camion. Des ateliers seront ajoutés de 1957 à 1984.
En 1984 survient le décès accidentel de Vincent Lassalle-Saint-Jean père. Ses fils Vincent et Philippe (alors étudiants) s’investissent dans la société. Ils se consacrent à la sous-traitance pour les industriels avant de se lancer en 1990 sur le marché du bio et du commerce équitable.
Plus récemment, en 2021, l’emplacement de l’usine ne permettant aucune possibilité d’extension, son transfert sur la zone industrielle est donc organisé, dans des locaux modernisés et des installations largement automatisées.