Déambulations à Saint-Loubès en compagnie de Jacques Barraud

Déambulations à Saint-Loubès en compagnie de Jacques Barraud

6 juillet 2023 1 Par CheChe

Jacques nous explique en préambule son intérêt pour l’habitat : son métier d’ébéniste et de restaurateur de meubles anciens le confronte aux divers matériaux (le bois mais aussi les ferrures) puis, l’histoire des meubles, leurs origines, leurs utilités diverses et leurs lieux d’usage et nous voilà dans les maisons ! Passionné d’histoire et d’archéologie, tout petit déjà il collectionnait les cailloux. Alors partons avec lui à la découverte des maisons et de leurs histoires sur notre territoire.


Débutons notre promenade avec Jacques entre le village du Truch et la fontaine Saint Luc, sans nul doute la plus vieille partie habitée de la commune. C’est dans ce lieu que seront retrouvés des restes d’habitats gallo-romains, divers objets dont des haches polies. Au Truch, on trouve l’une des plus vieilles maisons de la commune, aujourd’hui totalement transformée, celle de Mme Fournier Sicre. Elle possédait une cheminée remarquable du XVIème siècle avec une fleur de lys comme blason.

 

© Jacques Barraud – Maison rue du Truch

Une autre maison digne d’intérêt est sise 12 rue Max Linder. Datant de 1591, elle possède une fenêtre à meneaux (croisillons de pierres) qui a été quelque peu transformée. Une autre demeure (aujourd’hui peu visible) est elle située impasse des Remises. Elle possède un escalier à vis et une cheminée du XVIème siècle.

 

Allons maintenant visiter les maisons nobles et les châteaux. Commençons par le château Reignac, bâti probablement sur un ancien château fort du XIVème siècle, transformé aux XVIIIème et XIXème siècles. Il est à noter un bois remarquable d’une trentaine d’hectares avec un rond central et des allées rayonnantes, une serre construite par Gustave Eiffel et un pigeonnier du XVIème siècle.

 

© Collection Chabrié – Carte postale Château de Reignac

Visitons maintenant le château Labatut dit Terrefort : il date du XVIème siècle et possède deux pavillons plus anciens datant probablement du XIVème siècle, ainsi qu’une grande cour carrée. La façade nord est exposée vers la Dordogne, les fenêtres d’origine ont été réduites à deux reprises. Une aile manque : il reste les ruines d’une chapelle sise route d’Yvrac avec un passage privé jadis exclusivement réservé au passage du seigneur.

 

© Jacques Barraud – Pigeonnier Château Labatut

Dirigeons-nous vers Chelivette, propriété de la famille Boulieres. Il est en limite de Sainte Eulalie et de Saint-Loubès et parfois, Sainte Eulalie le considère comme faisant partie de son propre patrimoine. Il possède deux pavillons sur les côtés et un central, ainsi qu’un important pigeonnier qui démontre l’importance du seigneur. Il date du XVIème siècle. Les toits de Chelivette se voient très bien depuis la route du château d’eau.

 

© Carte postale du Château Chelivette – A. DANDO

Construit vers 1740, le château des Dauphins possède un puit galbé de 1684 : il se situait sur la route royale avec un pont sur la Laurence. La Chapelle du Prieuré est une construction du XIIème siècle et une dépendance des Bénédictins de la Sauve Majeure. Elle a été modifiée dans le style gothique à la fin du XIIIème siècle et début XIVème siècle, abandonnée au moment de la révolution puis utilisée comme chai avant d’être rachetée par la mairie. Elle est maintenant classée aux monuments historiques.

Une prochaine rencontre nous permettra de visiter d’autres demeures, notamment les chartreuses qui bordent la Dordogne.

Par Mary et CheChe